La maternité est connue pour être en pointe sur l'accompagnement des femmes souhaitant accoucher le plus "naturellement" possible. Malheureusement ce n'est absolument pas le cas et voici pourquoi :
Avant l'accouchement :
Bataille avec l'équipe encadrante pour faire accepter le projet de naissance : Le but est de faire peur, de diriger vers la péridurale, que les exemples positifs de naissance ne sont pas à prendre en compte. Proposition de faire l'accouchement à domicile plutôt qu'à l’hôpital. 2 réunions de 3h qui seront bien inutiles.
Passage lunaire avec l'anesthésiste : Commentaires négatifs est voué à faire peur, à faire perdre la confiance aux femmes qui désirent accoucher sans interventions médicales préalables. Ordonnance avec des médicaments contre indiqués pendant la grossesse.
Le jour de l'accouchement :
Sage-femme demande quel type de projet de naissance nous avons = Le projet de naissance ne sert à rien.
- Il n'y avait pas de ceinture de monitoring
- Arrivé dans la douche le thermostat de la douche est cassé. L'eau est brulante.
- Je ne peux pas prendre de douche, car il y a une femme qui fait un monitoring dans la salle de travail attenante (en disant que je ferai ‘trop de bruit’).
- Le second monitoring ne tenait pas. On devait tenir le capteur pendant tout le monitoring (car pas de ceinture fonctionnelle).
- L'équipe me demande si j’ai bien envoyé les résultats des prises de sang (pendant contractions fortes). On l’avait fait.
- Douche ok après environ 30 min d'attente. Rupture des eaux, elles me forcent à ressortir de la douche pour refaire un monitoring. J’ai très froid dans cette salle pas assez chaude, pas le temps de bien sécher et pas de couverture.
- Le monitoring est une ceinture en plastique qui fait mal lors des contractions.
- Les sages-femmes veulent poser le cathéter. Elles ratent deux fois sur le bras gauche et le garrot en matière caoutchouc tire ma peau. Je suis en état de stress (avec 10cm de dilatation) à cause des évènements, l’ennemi d’un accouchement physio.
La salle d'accouchement avec baignoire est libre. Le bain n'a pas été préparé pour mon arrivé. On doit refaire un monitoring, coincée sur un lit. Il n'est pas bon, cœur du bébé oscille. Le cœur revient normal, mais rechute ensuite.
Deuxième passage de l'obstétricien patibulaire, fait un toucher, le bébé n’est pas engagé. Il nous explique qu'il faut poser une péridurale car on va tester une poussée forcée avec instruments, que c'est douloureux. Il me demande brutalement de me presser pour décider.
On accepte car c'est une pression psychologique de parler de douleur supplémentaire à ce moment-là. L'équipe savait déjà que l'on allait directement à la césarienne, mais on nous a laissé le faux espoir.
Pose de la sonde urinaire. L'infirmière demande ‘si ça fait mal, dis-moi’. Ça fait mal et je lui dis mais elle continue. J’avais de la douleur dans mes voies urinaires pendant une semaine et demi après l’accouchement.
Péridurale posée. 2 poussées vite fait, mais du méconium sort = bébé en stress. Césarienne directe.
Après l'accouchement
La dose pour la péridurale était extrême et je ne pouvais plus sentir mes membres jusqu’au lendemain. Le bouton d'appel situé trop loin de moi alors que je ne peux pas bouger mes bras ni chercher mon bébé pendant la nuit (heureusement que mon mari pouvait rester avec moi). Il y a eu des sages-femmes à l'écoute, la psychologue aussi l'a été. Voici en vrac encore d’autres points négatifs :
- On s'est fait reprocher d'avoir mangé un repas avec des féculents, ce n'est pas nous qui avons choisi le repas.
- Gant rempli d'eau congelé/serviette hygiénique congelée lorsque l'on demande de la glace.
- Une sage-femme a retiré le pansement de la césarienne sans lubrifier. J’ai eu des douleurs pendant plusieurs jours = torture
- Porte de la nurserie ne fermait pas. Courant d'air froid pour faire prendre le bain au bébé au mois de mars.
- Sans le passage de la psychologue je n’aurais jamais eu de retour sur mon accouchement.
- L’entretien de sortie a mis 1H30.
La maternité a volée mon accouchement.